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Le recyclage électronique et informatique est une démarche écologique qui favorise la réutilisation des produits pouvant être considérés comme usagés. En matière de recyclage informatique, le public a tendance à penser immédiatement aux ordinateurs. Toutefois, il ne faut pas oublier que l’informatique ne se résume pas uniquement à ces appareils et que le recyclage informatique concerne également les appareils et produits connexes électroniques comme l’imprimante, le numériseur ou encore les câbles.
Les équipements informatiques, en premier lieu les ordinateurs ainsi que les écrans à tube cathodique, sont de véritables grands pollueurs. Il s’agit d’un fait avéré depuis la fabrication, en passant par l’utilisation et ce, jusqu’à la fin de vie de ces appareils.
Pour ne parler que d’un ordinateur, sa fabrication engage le recours à d’importantes quantités de ressources :
– 1,8T de matériaux
– 1,5T d’eau
– 22Kg de produits chimiques, de métaux lourds et de métaux précieux (arsenic, cadmium, mercure, plomb, cuivre et or)
– Respectivement 436 Kg et 240Kg de combustible fossile pour un ordinateur à écran plat et un ordinateur avec écran à tube cathodique.
On note aussi, en reprenant l’affirmation du fondateur d’un cabinet français de conseil Greenvision, Tristan Labaume, que la fabrication d’un ordinateur est déjà source d’émission de CO2. En effet, s’exprimant à ce sujet, il a affirmé : « Un ordinateur émet de 20 à 50 fois plus de CO2 lors de sa fabrication qu’au cours de son utilisation ».
Toutefois, la pollution a également lieu lorsque nous utilisons ces appareils. On peut par exemple prendre le cas des machines qui restent allumées toute la nuit au sein des entreprises pour plusieurs raisons, alourdissant l’empreinte carbone mais aussi le budget de ces entreprises. Ainsi, le groupe britannique Carbon Trust a réalisé une enquête qui démontre que si le salarié laisse un PC allumé en permanence, ce dernier revient à 65,00$ par an. Par contre, s’il l’éteint chaque nuit, celui-ci revient à seulement 18,00$ par an.
Au final, quand ces produits se retrouvent en fin de vie utile, le recyclage informatique est nécessaire pour que les matières polluantes qu’ils contiennent ne se retrouvent pas dans la nature, mettant en danger la santé de chacun ainsi que la planète entière.
Également, il est important de récupérer les matériaux qui peuvent encore l’être comme le plastique, les métaux ou encore le fer afin de préserver nos ressources qui ne sont nullement inépuisables.
Recyclage informatique : où en sommes-nous au Québec ?
Plutôt reconditionner que recycler
Le 06 avril 2011, Recyc-Québec a présenté, sous forme de rapport d’analyse détaillée, une analyse de cycle de vie environnementale et sociale de deux filières de gestion pour le matériel informatique en fin de vie dont le reconditionnement et le recyclage. Il s’agit d’une analyse menée avec le Ciraig (Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services.) et le groupe AGÉCO.
Notons qu’on entend par reconditionnement le fait de démonter le matériel usagé avant de le réassembler pour obtenir un appareil en bon état de fonctionnement qui sera par la suite mis en vente. Quant au procédé de recyclage, il consiste à démonter la machine pour obtenir des matières premières recyclées qui vont servir à la fabrication d’autres appareils.
Cette analyse de cycle de vie comporte bien évidemment des limites et ne peut faire l’objet d’une extrapolation lors de laquelle elle serait utilisée hors de son contexte original. Toutefois, Ginette Bureau, à l’époque présidente de RECYC-QUÉBEC n’a pas manqué de s’exprimer : « (…) Dans tous les scénarios présentés dans l’étude, le reconditionnement, qui est notamment réalisé par des entreprises d’insertion sociale, apparaît comme l’option la plus avantageuse, tant du point de vue social qu’environnemental. »
Tendance de consommation en matière d’appareils informatiques et numériques
Dans la réalité, nous sommes de grands consommateurs. C’est ainsi qu’uniquement au Québec, plus de 3 millions et demi d’ordinateurs, de numériseurs, d’imprimantes, de télécopieurs, de téléviseurs et de téléphones sont achetés chaque année, ceux-ci ayant une durée de vie moyenne de 2 à 3 ans.
En outre, un grand nombre d’entre nous considère qu’il est moins coûteux de se défaire de ces appareils pour en acheter de neufs au lieu de les mettre à niveau et de les réparer, estimant qu’il s’agit là d’activités qui coûtent trop cher et qui sont peu valorisées.
De ce fait, à notre époque, il y a toujours des appareils qui finissent tout simplement à la poubelle en fin de vie utile, une durée qui semble être de plus en plus courte tandis que ces gadgets deviennent de plus en plus sophistiqués.
Il y a dix ans de cela, en 2003, Environnement Canada avait publié deux études affirmant que 140 000 tonnes de matériel électronique étaient dirigées vers les sites d’enfouissement canadiens tous les ans, contaminant régulièrement les sols et les nappes phréatiques. Grâce à ces mêmes études, on apprenait que ces déchets se composaient d’environ 4 750 tonnes de plomb, une quantité ahurissante quand on sait qu’il s’agit d’un élément chimique qui a des effets néfastes sur notre santé (atteintes sur le système cérébral, hypofertilité, avortements spontanés…)
Par ailleurs, une autre étude émanant de RIS International Ltd et qui date de 2002 mentionne les quantités d’éléments déversés dans les sites d’enfouissement canadiens par le biais des ordinateurs et des écrans cathodiques en 2001 dont :
– 3098 tonnes de plomb,
– 4 tonnes de cadmium,
– 8 tonnes de béryllium,
– 3 tonnes de chrome,
– 1 tonne de mercure.
Et si ces chiffres parlent de ce qui est déversé sur notre territoire, on ne saurait se voiler la face sur l’acheminement déguisé de ces déchets vers d’autres pays qui a toujours cours malgré le fait que nous soyons signataire de la Convention de Bâle et qui est à l’origine de poubelles électroniques mondiales.
Recyclage Électronique: Mais alors, que pouvons-nous faire ?
En tant que consommateurs, nous avons nos parts de responsabilité et on peut même affirmer que nous pouvons constituer une clé du problème de la récupération d’électroniques grâce à certaines attitudes que nous devrions acquérir aussi vite que possible et appliquer autant que possible :
– Réparons nos appareils au lieu de les changer,
– Cédons ceux qui sont en état de fonctionnement à des organismes aptes à les reconditionner pour une réutilisation ultérieure ou à un écocentre si nous projetons d’effectuer une nouvelle acquisition,
– Déposons nos vieux appareils qui ne fonctionnent plus aux entreprises et centres de recyclage qui sont professionnels en la matière. 82% du poids d’un ordinateur est recyclable, pourquoi mettrions-nous notre santé et celle d’autrui en danger tout en laissant s’épuiser les ressources de notre planète en abandonnant nos machines dans des lieux inappropriés?
– Optons pour des marques utilisant des produits recyclés ou dotées de programme de recyclage,
– Choisissons des enseignes dotées de programme de recyclage et qui acceptent de récupérer les vieux équipements pour faire nos magasinages.